IGLOÙ : « Privilégie les rencontres et les créations in situ ! »
infos-reportages.— IGLOÙ, qui êtes-vous ?
Elena Sukhanakova.— C’est un troupeau des licornes ! Je plaisante…
IGLOÙ, c’est une plateforme de collaboration artistique interdisciplinaire. Depuis 2015, nous cherchons à faire dialoguer la pluralité des disciplines et créer un parcours artistique innovant pour nos visiteurs. Nous venons tous de domaines artistiques différents, mais c’est l’envie de partager nos expériences et mettre en contacte les artistes qui nous réunit. Et plus sérieusement, IGLOÙ c’est une maison éphémère. On accueille les artistes pour créer des projets ensemble, et aussi on aime faire des pique-niques, on est très doués pour ça !
Qui sont les membres de l’équipe IGLOÙ ?
Niko Lefebvre.— IGLOÙ est composé de cinq membres actifs, tous bénévoles, et de un(e) ou deux stagiaires. L’équipe s’est formée depuis 2016, à l’initiative de Rony Férat qui est aujourd’hui directrice artistique et présidente de l’association. Les autres membres sont Alex Béraldin, directrice administrative, Elena Sukhanakova pour la conception artistique, Antoine Hirel, concepteur de contenus et Niko Lefebvre, concepteur graphique. Nous nous retrouvons une ou plusieurs fois par semaine pour organiser nos événements en amont, en prévision d’un festival annuel qui se déroule entre mai et juillet. Cette année, chaque membre sera doublement mobilisé car l’événement sera lancé à Venise (dans le cadre de la Biennale d’Architecture), puis à Paris, dans un lieu encore secret. Dans IGLOÙ, nous partageons un goût pour l’inattendu, l’événement surprenant, la rencontre enrichissante. Nous voulons booster et accélérer des rencontres entre les artistes pour que le public se prenne une claque de plaisir et de surprise en venant nous voir.
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IGLOÙ est une plateforme de collaboration artistique. Qu’est-ce que cela signifie ?
Rony Férat.— La plateforme, c’est un plongeoir qui permet à un groupe de se lancer dans l’ensemble des idées des objectifs. Donc IGLOÙ est là d’abord en tant qu’incubateur — auprès des artistes et de leurs idées, pour toutes les étapes de production. Il est aussi une structure d’organisation et de direction artistique qui tisse des événements surprenants à partir de plusieurs œuvres collectives. Bref, c’est un intermédiaire, il met en lien les artistes entre eux, puis les projets et les institutions, les espaces et les publics.
Qui sont les artistes recherchés par IGLOÙ ?
Antoine Hirel.— La spécialité d’IGLOÙ est la collaboration artistique interdisciplinaire. Cela veut dire que nous aimons et privilégions les rencontres entre artistes de différentes disciplines. Ainsi un plasticien peut rencontrer un vidéaste, un dessinateur un musicien etc… Ensemble, à deux ou plus, ils échangent autour d’un thème, mettent en commun leurs idées et leurs compétences artistiques afin de créer une oeuvre artistique qui intégrera le parcours final. Nous recherchons donc des artistes de toutes disciplines artistiques (arts visuels, arts vivants, arts littéraires…) intéressés et curieux pour participer à une aventure collaborative hors normes.
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Un appel à projets est en cours et se termine fin janvier. Comment s’annonce les résultats ?
Alex Béraldin.— Il y a en réalité DEUX appels à projets. Le premier pour ce qu’on nomme matériaux de création, c’est à dire des propositions sur lesquelles nous allons nous baser et rendre disponibles pour le second appel, qui sera consacré à la mise en espace des propositions par des plasticiens.
Pour le premier appel, on s’attend à des propositions variées et originales, dans toutes les disciplines artistiques, ou de la part d’autres branches de création ; journalistes, universitaires, scientifiques, sportifs, créateurs de mode, cuisiniers, etc. Nous voulons des créations O-R-I-G-I-N-A-L-E-S, pas des choses qui existent déjà ! Nous avons déjà reçu des propositions bluffantes pour les éditions précédentes ; une performance culinaire proposée dans le Pavillon des Canaux (Paris), un concert de musique électronique interactif, stimulé par une tablette graphique, au Doc! (Paris), pour n’en citer que deux. Nous allons surtout choisir des propositions qui se complètent bien les unes avec les autres pour créer un parcours cohérent lors de nos événements. Encore une fois, le résultat qu’on veut provoquer c’est la surprise chez le visiteur. On sort du format de création traditionnel.
Pouvez-vous nous parler plus en détails de la programmation 2018, entre Paris et Venise ?
Antoine Hirel.— Sans vouloir garder une part de mystère, nous avons reçu pour l’instant de chouettes propositions très éclectiques mais celles-ci ne nous permettent pas encore d’entrevoir la programmation finale. En effet, le fonctionnement d’IGLOÙ privilégie les rencontres et les créations in situ. Ainsi, les propositions reçues seront d’abord sélectionnées en février et soumises à collaboration avec d’autres artistes d’autres disciplines. La programmation se crée donc au fur et à mesure, et non en amont. A titre d’exemple, nous avons proposé lors des éditions précédentes une performance culinaire, un concert dessiné, une balade sonore…
Comment envisagez-vous le développement d’IGLOÙ dans le futur ?
Elena Sukhanakova.— Nous aimerions continuer à développer le format dans lequel nous travaillons aujourd’hui – nous, nos artistes associés et nos publics. Et nous avons hâte de le faire. Nous envisageons de créer une grande base de données accessible sur notre site, qui regrouperait des créations originales pour favoriser les collaborations artistiques. Nous avons très envie de faire émerger des contenus surprenants et inspirants. Et surtout, on va continuer à manger des barbes à papa ensemble et faire des tours des grande roues, cela nous tient à cœur !
Nous envisageons de créer une grande base de données accessible sur notre site, qui regrouperait des créations originales pour favoriser les collaborations artistiques. Nous avons très envie de faire émerger des contenus surprenants et inspirants.
Et surtout, on va continuer à manger des barbes à papa ensemble et faire des tours des grande roues, cela nous tient à cœur !
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info@iglou.paris
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Propos recueillis par Benjamin Rémon avec Jonathan Tessier
Images © IGLOÙ